Les tensions se sont intensifiées à la frontière entre le Liban et Israël lorsque, tôt le 13 octobre, l'armée israélienne a envoyé des chars pénétrer illégalement dans le territoire de la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix (FINUL) stationnée dans le sud du Liban. Dans le contexte du conflit généralisé au Moyen-Orient, le 13 octobre, 40 pays envoyant des troupes à la FINUL ont vivement protesté contre les attaques contre la Force de maintien de la paix.
Assurer la sécurité du personnel de la FINUL
Selon l'annonce de la FINUL, deux chars Merkava des Forces de défense israéliennes (FDI) ont détruit la porte principale et sont entrés dans la base de la FINUL dans la région de Ramia. Les chars sont restés environ 45 minutes avant de se retirer. L'incident s'est produit alors que les Casques bleus se trouvaient dans l'abri.
La FINUL a fermement condamné cette action, affirmant qu'il s'agissait d'une grave violation de la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies. La FINUL exige qu’Israël explique cet acte d’agression illégal. La veille, des soldats israéliens avaient également bloqué un important convoi logistique de la FINUL près de Mais al-Jabal, refusant de le laisser passer.
L'incident s'est produit dans un contexte d'escalade des combats entre l'armée israélienne et les forces du Hezbollah dans la zone frontalière. La FINUL a déclaré que son quartier général à Naqoura et dans les environs ont été attaqués à plusieurs reprises récemment. Au moins cinq soldats de la FINUL ont été blessés depuis le début du conflit.
La FINUL compte actuellement environ 9 500 soldats de plusieurs pays, chargés de surveiller le cessez-le-feu de 2006 entre Israël et le Hezbollah. La même année 2006, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 1701 stipulant que seules l’armée libanaise et les forces de maintien de la paix de l’ONU pouvaient être déployées dans le sud du Liban. Selon le porte-parole de la FINUL, Andrea Tenenti, le conflit a causé de lourds dégâts aux bases de la FINUL. M. Tenenti a mis en garde contre le risque d'un conflit régional catastrophique, dans le contexte d'une attaque de l'armée israélienne contre le Hezbollah au Liban et le mouvement Hamas dans la bande de Gaza sur deux fronts, et a affirmé qu'il n'y a pas de solution militaire à la situation actuelle.
Selon les statistiques du ministère libanais de la Santé, les frappes aériennes israéliennes sur trois villages situés à l'extérieur des bases du Hezbollah ont tué au moins 15 personnes le 12 octobre.
Nouvelle phase d'escalade
Selon un article récent publié sur le site russiancouncil.ru du Conseil russe des affaires internationales, le conflit de faible intensité entre Israël et le Hezbollah qui dure depuis un an est entré dans une nouvelle phase d'escalade.
Au cours de l’année écoulée, Israël a maintenu une tactique réactive consistant à répondre aux attaques du Hezbollah sans prendre aucune mesure proactive jusqu’aux récentes frappes israéliennes contre les positions du Hezbollah. Fin août dernier, l’armée israélienne a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban pour empêcher une éventuelle attaque du Hezbollah en réponse à l’assassinat du commandant Fuad Shukr. Le Hezbollah a répondu en lançant une attaque massive de roquettes sur le territoire israélien. Israël a annoncé le début d'une opération terrestre limitée au Liban. Un jour plus tard, l’Iran a répondu en lançant 180 missiles sur Israël. Depuis lors, la possibilité d’un conflit à grande échelle a augmenté.
Ces événements ont suscité des inquiétudes légitimes quant à la possibilité d’une guerre totale et ont considérablement accru les tensions, menaçant non seulement la sécurité intérieure du Liban mais aussi la stabilité de toute la région. Une telle escalade incontrôlée pourrait entraîner une réaction en chaîne affectant les pays voisins et potentiellement les entraîner dans un conflit.
HAPPY CHI synthétisé
Source : https://www.sggp.org.vn/lien-hop-quoc-canh-bao-tham-hoa-o-trung-dong-post763499.html
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