Le ministère sud-coréen de l'Industrie a temporairement bloqué l'accès des employés au modèle d'IA de DeepSeek en raison de préoccupations concernant le risque de fuite d'informations et de collecte de données auprès des utilisateurs.
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La Corée du Sud bloque temporairement l'accès des employés au modèle d'IA de DeepSeek en raison de craintes de fuites d'informations |
Le 5 février, le gouvernement coréen avait déjà demandé aux ministères et aux agences d’être prudents lorsqu’ils utilisent des services d’IA sur le lieu de travail. Outre DeepSeek, la liste comprend également ChatGPT et d'autres plateformes d'intelligence artificielle, en raison des inquiétudes concernant le risque de fuite de données.
Selon des responsables gouvernementaux, de nombreuses agences sud-coréennes importantes, dont le ministère de l'Industrie, le ministère de la Défense nationale, le ministère des Affaires étrangères, le ministère du Commerce et de l'Énergie, ont simultanément bloqué l'accès à la plateforme d'IA DeepSeek sur les appareils de travail des fonctionnaires. Cette mesure vise à renforcer la sécurité, à prévenir le risque de fuite de données et à protéger les informations sensibles dans les systèmes gouvernementaux.
En outre, la compagnie d’électricité publique Korea Hydro & Nuclear Power a également pris des mesures similaires depuis début février, notamment en raison des inquiétudes croissantes concernant la cybersécurité et la collecte de données à partir de plateformes d’IA étrangères. Ces mesures reflètent la prudence de la Corée du Sud en matière de réglementation des technologies d’intelligence artificielle, en particulier des modèles qui ont accès à des données nationales importantes.
Selon l'agence de presse Yonhap, le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a limité l'accès à la plateforme d'IA DeepSeek sur les ordinateurs connectés à des réseaux externes. L'agence n'a toutefois pas divulgué les mesures de sécurité spécifiques déployées, indiquant une prudence dans la protection des informations sensibles.
La restriction de DeepSeek fait partie des efforts globaux du gouvernement sud-coréen pour contrôler les risques liés à la technologie de l'intelligence artificielle, en particulier le risque de fuite de données et de collecte d'informations non autorisées à partir de plateformes d'IA étrangères. Cela reflète l’inquiétude croissante du gouvernement en matière de cybersécurité, alors que l’IA se développe rapidement et pourrait avoir un impact sur des domaines importants tels que la diplomatie, la défense et l’économie.
La Corée du Sud est le dernier pays à exprimer ses inquiétudes concernant les modèles d’IA provenant de Chine. Auparavant, l’Australie et Taïwan (Chine) avaient également averti que DeepSeek représentait un risque potentiel pour la sécurité, suscitant des inquiétudes mondiales quant aux risques liés aux plateformes d’intelligence artificielle étrangères.
En janvier 2025, l'autorité italienne de protection des données a bloqué l'accès au chatbot de la startup chinoise parce que l'entreprise ne respectait pas les exigences en matière de politique de confidentialité.
Les gouvernements d’Europe, des États-Unis et de l’Inde évaluent également les risques potentiels associés à l’utilisation de DeepSeek, reflétant les préoccupations mondiales concernant la sécurité et la confidentialité des données de la plate-forme d’IA.
En Corée du Sud, les autorités prévoient de demander à DeepSeek de fournir une explication détaillée de son processus de collecte, de stockage et de traitement des informations personnelles des utilisateurs. Cette mesure vise à garantir que la plateforme d'IA soit conforme aux réglementations en matière de sécurité et de confidentialité des données, tout en évaluant le niveau de risque pouvant survenir lors des opérations de l'entreprise dans le pays.
Un représentant de Kakao Corp, la société à l'origine de l'application de messagerie la plus populaire de Corée du Sud, a déclaré qu'elle avait interdit à ses employés d'utiliser DeepSeek. Cette décision intervient juste un jour après que Kakao a annoncé un partenariat avec OpenAI, signalant l'approche prudente de l'entreprise à l'égard des plateformes d'IA et reflétant une tendance vers des contrôles plus stricts sur les technologies d'IA originaires de Chine.
Dans l’ensemble, les entreprises technologiques en Corée du Sud deviennent plus prudentes avec les plateformes d’IA générative. SK Hynix, l'un des principaux fabricants de puces d'IA, a adopté une politique de contrôle stricte, limitant l'utilisation des services d'IA en interne. L'entreprise n'autorise l'accès que lorsque cela est absolument nécessaire, afin de minimiser le risque de fuite d'informations importantes et de garantir la sécurité des données dans l'environnement de travail.
Parallèlement, Naver, l'un des principaux opérateurs de portails Web en Corée du Sud, a déclaré avoir publié une réglementation interdisant aux employés d'utiliser des plateformes d'IA qui stockent des données en dehors du système de l'entreprise, afin d'améliorer la sécurité et de protéger les informations internes.
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