Tout cela a été discuté dans le programme de dialogue « Soft power culturel » organisé par l’Institut vietnamien de la culture, des arts, des sports et du tourisme (VICAST) en collaboration avec l’Institut français.
Le Vietnam possède un potentiel culturel riche et unique.
Selon le professeur associé, Dr Nguyen Thi Thu Phuong, directeur du VICAST, le « soft power » culturel est actuellement un facteur essentiel dans la formation de l'image nationale et du développement socio -économique. De grands pays comme les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et même des pays asiatiques comme le Japon et la Corée du Sud ont utilisé avec succès le « soft power » pour accroître leur influence sur la scène internationale.
De nos jours, l’importance du « soft power » issu de la culture (également appelé soft power) est maximisée par de nombreux pays dans le monde à travers la culture, l’idéologie, les médias et la technologie numérique , contrairement au « hard power » basé sur la force et la coercition. Le pouvoir culturel a aidé de nombreux pays à gagner en visibilité dans les débats mondiaux, à attirer davantage de touristes et, en fin de compte, à générer de nouveaux projets d’investissement dans la culture et les idées.
En fait, dans le contexte actuel de mondialisation, la beauté culturelle autochtone unique et distincte devient un « aimant » qui répand l’influence des pays du monde entier. La culture apporte des revenus importants et un statut social important à de nombreux pays développés comme la France, l'Amérique, le Japon, la Corée,...
Le Vietnam a des atouts pour développer sa culture. Concrètement, notre pays possède encore aujourd’hui une structure démographique dorée, une classe moyenne forte accompagnée d’une forte demande de consommation culturelle. De plus, le Vietnam a beaucoup d’histoires culturelles à exploiter. Comme la diversité identitaire avec 54 groupes ethniques. Grandes villes avec des gisements historiques datant de plusieurs milliers d'années. Le Vietnam possède notamment un riche système de temples, de pagodes et de sanctuaires étroitement associés aux coutumes, aux habitudes de vie, aux religions et aux croyances du peuple. Cependant, selon les chiffres réels, l’industrie culturelle au Vietnam se développe encore relativement lentement. En 2019 et 2022, l’industrie créative de notre pays n’a contribué respectivement qu’à hauteur de 3,61 % et 4,04 % du PIB.
Besoin de mécanismes et de politiques pour maximiser le potentiel culturel
Au cours du dialogue, le Dr Frédéric Martel, écrivain et professeur d’université français, a déclaré que le Vietnam possède un potentiel culturel très impressionnant et unique. Le potentiel de « soft power » se manifeste par une cuisine riche, des paysages célèbres et des sites historiques. Il a expliqué comment l’exploitation du potentiel culturel dans certains pays comme la France et les États-Unis va toujours de pair avec des politiques publiques visant à soutenir les industries culturelles et les artistes afin de maximiser leur créativité.
En fait, le développement de l’industrie culturelle devient un fer de lance économique au Vietnam. Lors de la récente 8e session, l'Assemblée nationale a approuvé le Programme national cible pour le développement culturel pour la période 2025-2035, avec pour objectif que les industries culturelles contribuent à 7 % du PIB d'ici 2030 et à 8 % d'ici 2035. Pour réaliser cette ambition, le Vietnam doit identifier les industries culturelles dotées d'avantages compétitifs et du potentiel de créer la plus grande valeur économique, en particulier si elles sont correctement investies dans les infrastructures, les ressources humaines, la technologie et les marchés.
Actuellement, le Vietnam n’exploite que quelques industries culturelles sur un total de 12 industries. Certaines industries comme le cinéma, l'architecture, l'artisanat,... Le Vietnam est encore assez méconnu sur le marché mondial. Pour développer efficacement ces potentiels, le Vietnam a besoin d’une stratégie, d’un mécanisme et de politiques clairs pour soutenir et développer la culture.
S'adressant aux journalistes du journal Vietnam Law Newspaper, la professeure associée, Dr. Nguyen Thi Thu Phuong, a déclaré que pour développer le « soft power » culturel, il faut une coordination synchrone de trois facteurs : la diplomatie culturelle, la communication culturelle et les industries culturelles. Le Vietnam doit développer une stratégie pour accroître son « soft power ». Lors de l’élaboration d’une stratégie, il y aura une division très claire des mécanismes appropriés. En particulier, le développement du « soft power » culturel doit être aujourd’hui considéré comme une priorité absolue par le Parti et l’État.
Source : https://baophapluat.vn/de-viet-nam-khai-thac-hieu-qua-suc-manh-mem-van-hoa-post544892.html
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