L'ancien président du Parti démocrate, Lee Jae-myung.
Les résultats d'un sondage réalisé par Realmeter et publiés le 21 avril ont montré que le candidat Lee Jae-myung, ancien président du Parti démocrate, était en tête de liste avec 50,2 % des voix. C’est la première fois que M. Lee dépasse la barre des 50 % d’approbation.
L'enquête a été menée auprès de 1 504 adultes le week-end dernier. L'ancien ministre du Travail Kim Moon-soo, candidat du Parti du pouvoir du peuple (PPP), au pouvoir, est arrivé deuxième avec 12,2 % des voix, en hausse de 1,3 % par rapport à la semaine dernière, mais toujours loin derrière le leader. L’ancien dirigeant du PPP, Han Dong-hoon, a obtenu 8,5 % ; Le maire de Daegu, Hong Joon-pyo, a obtenu 7,5 %, tandis que le député du PPP, Na Kyung-won, a obtenu 2 % des voix.
Facteurs qui aident M. Lee à creuser l'écart avec ses concurrents
Les analystes estiment que le candidat Lee Jae-myung mène la course à la Maison Bleue en Corée du Sud grâce à une combinaison de stratégie politique intelligente, de capacité à attirer les électeurs et à tirer parti de la situation politique actuelle. M. Lee a ajusté sa stratégie politique, passant d’une position de gauche à une approche plus pragmatique, en se concentrant sur la croissance économique tirée par le secteur privé et la coopération internationale. Cela lui a permis d’attirer le soutien des électeurs modérés et des investisseurs, tout en réduisant la polarisation politique dans une société sud-coréenne profondément divisée.
Après la destitution et la destitution du président Yoon Suk-yeol pour avoir déclaré la loi martiale, Lee Jae-myung a rapidement annoncé sa candidature à l'élection partielle prévue le 3 juin. Il s'est engagé à lutter contre les inégalités économiques et la polarisation politique en augmentant les investissements gouvernementaux dans la technologie et le développement des talents. Cela l’a aidé à consolider son image de leader capable de restaurer la stabilité politique et de promouvoir le développement économique.
Selon un sondage réalisé par le Korea Times, Lee Jae-myung a reçu un fort soutien de la part des jeunes électeurs (en particulier ceux âgés de 18 à 29 ans) et des électeurs de la province de Jeolla, qui a une tradition de fort soutien au PD. Cela démontre la capacité de M. Lee à se connecter avec des circonscriptions clés et à maintenir un large soutien au sein du parti.
De nombreux avis disent que Lee Jae-myung se distingue par son style de leadership décisif et sa forte image personnelle. Il a attiré l'attention internationale pour son implication dans des événements politiques majeurs, notamment concernant la destitution du président Yoon Suk-yeol, et a joué un rôle clé dans la direction du Parti démocrate lors de la récente crise politique. Cette image l’a aidé à bâtir sa crédibilité et à attirer le soutien des électeurs.
De plus, Lee Jae-myung a reçu un grand soutien au sein du parti DP. Le 18 avril, le Parti démocrate (PD) a organisé le premier débat télévisé entre ses candidats. Les trois candidats, l'ancien président du parti Lee Jae-myung, l'ancien gouverneur de la province du Gyeongsang du Sud Kim Kyung-soo et le gouverneur de la province du Gyeonggi Kim Dong-yeon, ont débattu des politiques dans des domaines clés pendant 80 minutes. Le même jour, le candidat Lee Jae-myung s'est rendu dans la ville de Daegu, où vivent de nombreux électeurs conservateurs, et s'est engagé à faire de la Corée du Sud un pôle de contenu culturel et artistique. M. Lee s'est également engagé à construire une ville sur la mer dans le cadre du projet de mégapole entre Busan, Ulsan et la province du Gyeongsang du Sud, ainsi qu'un projet d'industrie de biovaccins à Daegu et au Gyeongsang du Nord.
Des « problèmes » qui nécessitent de nouvelles autorités pour trouver des solutions
Les récents sondages d’opinion montrent que M. Lee Jae-myung a de fortes chances de remporter la prochaine élection présidentielle. Toutefois, s’il devient le nouveau président de la Corée du Sud, M. Lee devra se concentrer sur la résolution de nombreux « problèmes » difficiles.
La décision de la Cour constitutionnelle de Corée du Sud de destituer le président Yoon Suk-yeol est largement considérée comme la fin d'une impasse politique prolongée après que Yoon Suk-yeol a déclaré de manière inattendue la loi martiale en Corée du Sud. Cette décision et les développements ultérieurs au sein de l’Assemblée nationale et de la société ont plongé la Corée du Sud dans une grave crise politique et sociale. La cause principale était le désaccord entre deux factions politiques : l'Assemblée nationale était contrôlée par le parti DP, tandis que le président (avant d'être destitué) appartenait au parti PPP, ce qui a conduit à une situation de « gouvernement divisé » - incapable de faire passer des projets de loi importants, en particulier le budget, les réformes économiques et même les nominations de personnel de haut niveau. Les deux parties se critiquent et s’opposent souvent mutuellement, sans parvenir à un consensus, ce qui fait perdre confiance aux citoyens dans l’efficacité de la gouvernance du pays. Et la destitution du président Yoon Suk-yeol est le point culminant de cette confrontation – initiée par le PD après les actions controversées de M. Yoon.
Les divisions politiques ont affecté les relations sociales. Une étude du Korea Times a révélé que 41 % des gens refusent de manger avec des personnes ayant des opinions politiques opposées, et beaucoup se sentent mal à l’aise d’épouser quelqu’un ayant des opinions politiques différentes. La mentalité « nous – eux » est de plus en plus répandue, créant un environnement social toxique, notamment sur les réseaux sociaux et les médias. La priorité absolue de la nouvelle administration sud-coréenne est donc de réduire la polarisation et de construire une société plus unie.
L’économie sud-coréenne traverse une période difficile avec un ralentissement de la croissance, une baisse des exportations et des industries clés en difficulté. Des politiques budgétaires et monétaires sont déployées pour soutenir l’économie, mais leur efficacité dépend de nombreux facteurs, notamment de la situation politique nationale et des relations commerciales internationales.
En avril 2025, les exportations de la Corée du Sud ont chuté de 5,2 % sur un an, principalement en raison d'une forte baisse des exportations vers les États-Unis et la Chine, ses deux principaux partenaires commerciaux. Selon les dernières prévisions, la croissance du PIB de la Corée du Sud en 2025 pourrait n'atteindre qu'environ 1,5 à 2 %, soit moins que l'objectif de croissance potentielle de 2 %. Cela reflète les difficultés et les défis auxquels est confronté le nouveau président sud-coréen pour relancer la croissance économique du pays.
Selon la Corée du Sud, les défis et les menaces en matière de sécurité posés par la Corée du Nord, en particulier par les programmes de missiles et nucléaires du pays voisin, s’accroissent. La question nucléaire ne constitue pas seulement une menace stratégique, mais aussi un fardeau psychologique, économique et politique constant pour le peuple sud-coréen. Dans le climat actuel d’instabilité politique, il est essentiel d’élaborer une politique claire et un consensus national sur la manière de traiter ce problème.
Le nouveau président de la Corée du Sud n’est pas seulement le chef du pouvoir exécutif, mais doit également jouer le rôle de « médiateur national ». Dans le contexte polarisé actuel, la capacité à créer un consensus, à surmonter les intérêts partisans pour mettre l’intérêt national en premier, sera un défi vital pour tout dirigeant sud-coréen au cours du prochain mandat.
Hung Anh (Contributeur)
Source : https://baothanhhoa.vn/cuoc-chay-dua-vao-nha-xanh-ung-vien-lee-jae-myung-noi-rong-khoang-cach-246349.htm
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