Courage d'agir : retirer l'autorité de normalisation
Cet après-midi, le 21 avril, le ministère de l'Industrie et du Commerce a publié une décision visant à révoquer le droit de délivrer des certificats d'origine (C/O) sous forme de code CNM et REX auprès du VCCI. Cette action vise à mettre en œuvre rapidement la directive du Premier ministre Pham Minh Chinh et à envoyer en même temps un signal politique fort : le Vietnam perfectionne toujours activement la machine commerciale, non seulement pour fonctionner plus facilement, mais aussi pour accroître la compétitivité, le prestige national et la capacité à répondre aux nouveaux « pièges standards » du commerce mondial.
Le ministère de l'Industrie et du Commerce a retiré le droit d'émettre des CO-REX à la VCCI, a normalisé la gestion, a maintenu un flux d'exportation fluide grâce à un mécanisme de conversion souple et a fourni un soutien opportun aux entreprises. Illustration |
La décision n° 1103/QD-BCT émise par le ministère de l'Industrie et du Commerce doit être comprise comme une correction du mécanisme de fonctionnement du système d'octroi de l'origine. Ces derniers temps, certains signes de manque de normalisation et d’absence de contrôle a posteriori dans la délivrance des formulaires CNM CO et des codes REX ont créé des failles politiques, notamment dans le respect des exigences dans le cadre des accords de libre-échange tels que l’EVFTA.
Il s’agit d’une étape en « zigzag » mais nécessaire dans le processus de professionnalisation de la gestion de l’origine, similaire à la manière dont le Japon a réformé le JETRO pour renforcer le processus d’octroi de codes hors taxes dans les années 90. Le Vietnam doit établir un « écosystème de confiance » dans le commerce, où non seulement les marchandises mais aussi le système de documentation doivent avoir des origines transparentes.
L'origine est la porte d'entrée vers les chaînes de valeur et l'identité nationale
Le certificat d’origine (CO) et le code REX ne sont pas de simples procédures douanières. Dans l’écosystème commercial mondial, ils constituent des « passeports commerciaux » et garantissent que les produits portant des marques vietnamiennes sont non seulement fabriqués au Vietnam, mais sont également conformes aux règles d’origine des accords de libre-échange.
En cas d’absence de normes, les produits vietnamiens peuvent être sous-évalués par les partenaires ou même soumis à un examen minutieux. À cette époque, les produits vietnamiens ont non seulement perdu leurs préférences tarifaires, mais ont également porté atteinte à la réputation nationale. Un retour de marchandise peut coûter des dizaines de milliers de dollars, mais la perte de confiance dans les marchés de l’UE ou du Japon est quelque chose qui ne peut pas être évalué en termes financiers.
Par conséquent, le retrait par le ministère de l'Industrie et du Commerce du droit d'émettre des CO et des REX à une organisation non étatique telle que VCCI pour les transférer au système de gestion unifié est une étape nécessaire.
Car, si nous comparons cette nouvelle politique avec la pratique actuelle à travers le tableau statistique ci-dessous, nous verrons clairement la nécessité et les avantages qu’elle apporte.
Tableau comparatif : VCCI et ministère de l'Industrie et du Commerce dans l'octroi du CO-REX
L’important n’est pas le « retrait des droits », mais la manière dont le ministère de l’Industrie et du Commerce met en œuvre cette décision. Plutôt que de fermer la porte aux entreprises, le ministère a mis en place de manière proactive une période de transition douce. Les entreprises qui utilisent actuellement les codes REX émis par VCCI sont toujours invitées à passer au nouveau système pour éviter toute perturbation de la chaîne d'approvisionnement.
S'adressant aux journalistes du journal Industrie et Commerce, M. Nguyen Anh Son, directeur du département Import-Export, a déclaré : « Comme la fois précédente où l'appareil a été converti en un nouveau modèle, cette fois-ci, le département Import-Export a eu des solutions proactives pour aider les entreprises à se convertir et à coordonner le transfert approprié du travail de gestion afin que les entreprises ne soient pas affectées ou que leurs commandes d'exportation ne soient pas perturbées. »
M. Nguyen Anh Son a affirmé : « Nous guiderons les entreprises vers une conversion complète et ne laisserons pas les importations et les exportations être perturbées. Nous espérons que la presse et les médias transmettront clairement cet esprit afin que les entreprises puissent le mettre en œuvre en toute confiance . »
Cette flexibilité dans la mise en œuvre des politiques reflète une philosophie de gestion moderne : la réforme ne consiste pas à éliminer, mais à transformer les processus. Cette fois, le ministère de l’Industrie et du Commerce a agi avec méthode.
À l’heure où les marchés développés durcissent les réglementations sur l’origine, la traçabilité, la durabilité et la transparence commerciale, une décision politique comme celle du ministère de l’Industrie et du Commerce équivaut à un « passeport » pour que le Vietnam continue de se positionner dans la chaîne de valeur mondiale.
Thomas Friedman a dit un jour : « Le monde est plat, mais les règles du jeu sont plus dures que jamais. » La vision du « monde plat » est clairement exprimée dans l’ouvrage du même nom de l’auteur Thomas Friedman, journaliste au New York Times et célèbre économiste américain.
Jusqu’à présent, le débat sur le « monde plat » est toujours féroce, car de nombreux experts et universitaires estiment que le monde n’est pas plat malgré les progrès sociaux. Et quoi qu’il en soit, le Vietnam s’est toujours montré un pays responsable non seulement de ses propres affaires mais aussi des règles du jeu internationales.
La leçon à tirer de cet incident montre que la gestion doit être stricte, mais que la mise en œuvre des politiques doit faire preuve de vision et d’empathie. Les entreprises doivent être transparentes, mais l’État doit également agir de manière responsable. Si le Vietnam veut devenir un centre régional de fabrication, de chaîne d’approvisionnement et de logistique, chaque joint CO doit être aussi standard qu’une puce semi-conductrice.
Source : https://congthuong.vn/chuyen-quyen-de-chuan-hoa-quan-ly-nhung-khong-lam-gay-mach-xuat-khau-384238.html
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