La science, la technologie et l’innovation continuent d’être institutionnalisées pour le développement. |
Avec des réglementations révolutionnaires sur l’autonomie de la recherche, la commercialisation des résultats, les incitations aux talents et l’accent mis sur les entreprises, le projet de loi promet de libérer le potentiel créatif, rapprochant le Vietnam de l’objectif de prospérité à l’ère numérique.
Une avancée juridique, une création pour l'avenir
Dans le contexte de la quatrième révolution industrielle et de la transformation numérique qui remodèle le monde, la science, la technologie et l’innovation sont devenues la clé du développement durable. Le Vietnam a fait un pas en avant impressionnant, passant de la 48e place en 2022 à la 44e place sur 133 dans le rapport Global Innovation Index (GII) en 2024, selon le document n° 163/TTr-CP. Cependant, la loi de 2013 sur la science et la technologie a révélé de nombreuses limites : absence de mécanisme pour attirer les talents, non synchronisée avec les exigences de transformation numérique et absence de définition claire du rôle des entreprises dans l’application de la technologie.
La loi sur la science, la technologie et l'innovation a été promulguée pour surmonter ces lacunes et institutionnaliser les politiques du Parti, en particulier la résolution n° 57-NQ/TW du 22 décembre 2024, ainsi que des documents fondamentaux tels que la résolution du 13e Congrès national, la stratégie de développement socio-économique 2021-2030 et la résolution n° 193/2025/QH15. Le rapport met l’accent sur l’objectif de créer un cadre juridique complet pour aider la science, la technologie et l’innovation à contribuer à la croissance économique, au développement durable, à l’intégration internationale et à l’amélioration de la qualité de vie. Le rapport d’examen de la Commission de la science, de la technologie et de l’innovation a convenu de la nécessité de promulguer la loi et a proposé des améliorations pour assurer la faisabilité, la cohérence et la mise en œuvre immédiate.
Le projet de loi comprend 8 chapitres et 95 articles, soit une augmentation de 14 articles par rapport à la loi de 2013 grâce à l'ajout de réglementations sur l'innovation et la restructuration. Les principales politiques comprennent l’innovation en matière de recherche, le développement des capacités, l’attraction des investissements, la promotion de l’entrepreneuriat, la diffusion des connaissances et le soutien aux startups créatives. La commission de la science, de la technologie et de l'innovation a déclaré que le projet de loi témoigne de l'esprit d'innovation, notamment en accordant une autonomie et en encourageant les entreprises, créant ainsi une base pour que la science, la technologie et l'innovation deviennent des moteurs économiques.
Le premier point fort est l’autonomie sans précédent des organismes de recherche. Les articles 8, 14, 18, 19, 26, 39, 44 et 67 prévoient l’autonomie en matière d’organisation, de dépenses et de mise en œuvre, ainsi qu’une évaluation basée sur les résultats finaux plutôt que sur le contrôle des processus. Le projet accepte les risques, renonce à toute responsabilité en matière d’indemnisation en cas d’échec de la recherche et encourage les scientifiques à s’attaquer à des problèmes complexes. Certains délégués ont déclaré que la prise de risque encourage la créativité, mais qu’un mécanisme strict d’audit postérieur est nécessaire pour garantir la transparence lors de l’utilisation du budget de l’État.
En ce qui concerne la commercialisation, les articles 25, 26, 27, 30 et 31 permettent à l'organisme d'accueil de posséder et de décider des résultats de la recherche à partir du budget de l'État, le chercheur bénéficiant d'au moins 30 % des bénéfices. Ce règlement s’attaque aux goulets d’étranglement en matière de tarification et de transfert de technologie. Certains délégués ont estimé que la délégation de propriété réduirait le temps nécessaire pour mettre la technologie sur le marché, créant ainsi des revenus indirects par le biais des taxes, mais un mécanisme de tarification flexible est nécessaire pour soutenir les résultats incomplets et éviter de gaspiller le potentiel.
Les ressources humaines de haute qualité sont prioritaires avec des politiques fiscales, des primes et un soutien aux experts étrangers dans les articles 56, 57, 59 et 83. Le projet définit des critères de talent, attirant des experts vietnamiens et internationaux d'outre-mer. Certains délégués ont déclaré que le talent est un atout précieux et qu’il est nécessaire de compléter la reconnaissance du titre d’académicien pour les scientifiques exceptionnels, y compris les étrangers, afin d’encourager un dévouement à long terme, comme proposé dans le rapport d’évaluation.
Les entreprises sont placées au centre, l’innovation étant à égalité avec la science et la technologie au chapitre V. Les articles 6, 19, 20, 31-35, 38, 39, 71-72, 82-84 soutiennent les startups, les fonds de capital-risque et encouragent les entreprises à contribuer plus de 60 % des ressources sociales à la science, à la technologie et à l’innovation. Le rapport souligne que les entreprises sont la principale force motrice, avec pour objectif de mobiliser des ressources privées dépassant le budget de l’État. Certains délégués ont fait remarquer que les entreprises sont le pont qui donne vie à la recherche, mais le projet nécessite des mécanismes plus solides, tels que l’exemption de responsabilité pour les tests de nouvelles technologies ou le soutien aux actifs publics pour les startups.
Le projet réduit de 81% les procédures administratives, de 11 à 2 par rapport à la loi de 2013, en les remplaçant par une gestion numérique, comme la suppression de l'enregistrement des activités scientifiques et technologiques. La loi décentralise la gestion des programmes de science, de technologie et d'innovation du ministère de la Science et de la Technologie vers les ministères, les branches et les localités, en se concentrant sur la recherche appliquée, tandis que le ministère donne la priorité à la recherche fondamentale et à la technologie de base (article 15). Certains délégués ont estimé que la décentralisation aide les localités à résoudre de manière proactive les problèmes pratiques, mais des orientations claires sont nécessaires pour éviter les chevauchements de responsabilités. Quatre nouvelles procédures sur l'innovation, dans les articles 45, 47, 48 et 57, sont proposées pour être conçues de manière simple, facilitant ainsi la création d'entreprises.
Continuer à s'améliorer pour le rendre réalisable
La Commission de la science, de la technologie et de l'innovation a estimé que le projet était éligible pour être soumis à l'Assemblée nationale lors de la 9e session, reconnaissant des politiques préférentielles telles que la réforme financière à travers le mécanisme du fonds (articles 67 à 69), la simplification des procédures (article 50) et l'acceptation des risques (article 18). Toutefois, le comité a souligné quatre points qui doivent être complétés pour que la loi devienne véritablement une « loi originale ».
Premièrement, le projet est encore très administratif dans sa conception et ne prévoit pas suffisamment de mécanismes permettant aux entreprises privées de mener l’innovation. Certains délégués ont proposé d’élargir l’exemption de responsabilité pour tester de nouvelles technologies, sans se limiter à la tâche d’utilisation du budget, et de soutenir les actifs publics pour les incubateurs et les startups, afin de débloquer des ressources sociales. L'agence d'audit a également souligné le rôle de l'économie privée comme principale force motrice et la nécessité de politiques visant à créer un espace ouvert pour la liberté de recherche et d'application de la technologie, comme l'exige la résolution 57-NQ/TW.
Deuxièmement, en ce qui concerne les scientifiques, le comité a demandé des éclaircissements sur le principe centré sur le scientifique dans l’article 11, en ajoutant le droit de publier les résultats de recherche pendant la période de réservation et en reconnaissant le titre d’universitaire international. Les scientifiques doivent être protégés dans leurs droits créatifs et honorés comme il se doit pour pouvoir s’y consacrer pleinement. La Commission de la science, de la technologie et de l’innovation a également proposé de reconnaître les universités et académies nationales comme des organisations scientifiques et technologiques spéciales, ainsi qu’un mécanisme de dépenses de produits finaux pour réduire la charge administrative.
Troisièmement, en ce qui concerne la synchronisation juridique, le comité a appelé à réviser et à modifier 14 lois pertinentes du chapitre VIII, telles que la loi fiscale, la loi sur l’investissement et la loi foncière, afin d’éviter les doublons ou les omissions. Le Comité est prudent quant à la codification de la résolution 193/2025/QH15 dans l’article 95 en raison du manque d’évaluation pratique, et considère l’article 94 sur le droit du gouvernement de délivrer des documents au-delà de la loi. Certains délégués ont déclaré que la cohérence juridique est un facteur essentiel et que des avis de haut niveau devraient être sollicités si l’on veut maintenir cette réglementation inhabituelle.
La commission de la science, de la technologie et de l'innovation a également proposé d'équilibrer la présentation des 8 chapitres et des 95 articles, d'assurer l'harmonie entre les sciences naturelles et les sciences sociales et d'accroître la logique pour rendre la loi facile à appliquer. Le projet doit clarifier la doctrine du développement de la science, de la technologie et de l’innovation, hériter efficacement de la loi de 2013 et créer un espace pour l’innovation.
La loi sur la science, la technologie et l'innovation a une vision stratégique, faisant de la science, de la technologie et de l'innovation des piliers de l'économie numérique et de la société numérique, tout en renforçant la position du Vietnam sur la scène internationale. Le rapport souligne que la loi libérera les ressources sociales, encouragera la créativité et garantira la défense et la sécurité nationales. Le défi n’est cependant pas mince : modifier 14 lois de manière synchrone nécessite une coordination étroite ; Mobiliser 60% des ressources des entreprises nécessite des mécanismes attractifs ; et le mécanisme d’audit postérieur doit être scientifique pour éviter les abus d’incitations. La 9ème session sera l'occasion pour l'Assemblée nationale de discuter en profondeur et de peaufiner le projet, garantissant ainsi que la loi soit réalisable dès son entrée en vigueur.
Source : https://thoibaonganhang.vn/buoc-ngoat-the-che-hoa-doi-moi-sang-tao-162789.html
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