Récemment, le vote du Parlement israélien en faveur d'un projet de loi interdisant à l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) d'opérer en Israël et à Jérusalem-Est a provoqué une réaction négative de la communauté internationale, y compris de son allié les États-Unis.
Le siège de l'UNRWA à Gaza endommagé après des frappes aériennes israéliennes. (Source : Reuters) |
Selon l'agence de presse AFP , le parlement israélien a voté l'interdiction le 28 octobre avec 92 voix pour et 10 voix contre, « ignorant » les conseils des États-Unis et du Royaume-Uni.
Israël critique sévèrement l’UNRWA depuis des années, et cette position est devenue plus ferme depuis le déclenchement de la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023.
En réponse, l'UNRWA a publié une déclaration citant sa porte-parole Juliette Touma qui a déclaré : « Il est scandaleux qu'un État membre de l'ONU tente de dissoudre une agence de l'ONU qui est également la plus grande agence de réponse humanitaire à Gaza. »
Selon Mme Touma, si cette décision est mise en œuvre, ce sera « un désastre, notamment en raison de l’impact qu’elle pourrait avoir sur les activités humanitaires à Gaza et dans certaines zones de Cisjordanie ».
Pour sa part, le conseiller en communication de l'UNRWA, Adnan Abu Hasna, a déclaré que cette décision constituait une escalade « sans précédent » et signifiait l'effondrement de l'ensemble du processus humanitaire.
Le commissaire général de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a également vivement critiqué cette décision, affirmant qu'il s'agissait d'une « punition collective » et qu'elle violait la Charte des Nations Unies.
Sur le réseau social X, M. Lazzarini a souligné que cette démarche sans précédent crée un précédent dangereux et va à l'encontre des obligations internationales d'Israël, aggravant encore la situation du peuple palestinien, en particulier dans la bande de Gaza.
Le 29 octobre, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a envoyé une lettre au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour protester contre l’interdiction, déclarant que la nouvelle loi violait le droit international et aurait un impact dévastateur sur la situation humanitaire des Palestiniens dans les territoires occupés si elle était mise en œuvre.
Plusieurs pays, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, le Japon, la Corée du Sud, le Canada et l’Australie, ont exprimé leur inquiétude face à cette interdiction.
« Il est extrêmement regrettable que le parlement israélien envisage de mettre fin aux opérations de l’UNRWA », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, au parlement. « Les allégations contre le personnel de l’UNRWA plus tôt cette année ont fait l’objet d’une enquête approfondie et aucune justification n’a été trouvée. »
Selon lui, la décision d'interdire à l'UNRWA d'opérer n'est pas dans « l'intérêt » d'Israël.
Dans le même temps, le ministère français des Affaires étrangères a déclaré que la mise en œuvre de la loi susmentionnée aggraverait la situation humanitaire déjà désastreuse à Gaza et dans les territoires palestiniens, et a affirmé son soutien continu à l'UNRWA et qu'il surveillerait le processus de réforme de l'organisation.
Du côté américain, s'adressant à la presse, le porte-parole du département d'Etat Matthew Miller a souligné : « Nous avons clairement fait part au gouvernement israélien de nos profondes préoccupations concernant ce projet de loi », et a réaffirmé le rôle « extrêmement important » de l'UNRWA dans la distribution de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Le même jour, le 29 octobre, l'ambassadrice des États-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a également exprimé son opposition à « tout effort israélien visant à affamer les Palestiniens à Jabalia, ou n'importe où ailleurs dans la bande de Gaza ».
S'exprimant devant le Conseil de sécurité de l'ONU, l'ambassadeur des États-Unis a affirmé : « Les paroles d'Israël doivent être suivies d'actes sur le terrain. Actuellement, ce n'est pas le cas et un changement immédiat est nécessaire. »
Source : https://baoquocte.vn/bo-ngoai-tai-loi-can-ngan-cua-my-va-anh-quoc-hoi-israel-thong-qua-lenh-cam-chua-tung-co-cong-dong-quoc-te-phan-no-291864.html
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