Parmi les dirigeants les plus célèbres à avoir visité la Chine ces derniers temps figure Bill Gates. Il est arrivé dans ce pays le 16 juin. C'est son premier voyage depuis quatre ans. Ici, il a rencontré le président chinois Xi Jinping.
Dans le blog, il a indiqué que les deux parties ont discuté de l’importance de relever les défis mondiaux en matière de santé et de développement, tels que les inégalités en matière de santé et le changement climatique, ainsi que du rôle de la Chine.
Le voyage de Gates intervient quelques jours avant une visite très attendue du secrétaire d'État américain Antony Blinken visant à remettre les relations bilatérales sur les rails. 2023 marque les 30 ans d’activité de Microsoft en Chine. Bien que Gates ne soit plus impliqué dans les opérations, il continue de travailler pour minimiser l’impact des tensions entre les États-Unis et la Chine sur les affaires.
Elon Musk, PDG de Tesla, avait déjà effectué fin mai son premier voyage d'affaires en Chine depuis trois ans. Environ 40 % des voitures Tesla sont produites dans l'usine de Shanghai. S'adressant au ministre des Affaires étrangères Qin Gang, Musk a déclaré que Tesla s'opposait à la division et à la coupure de la chaîne d'approvisionnement et était prêt à développer ses activités dans la deuxième plus grande économie du monde.
Gates et Musk se sont rendus à Pékin au moment même où le pays a levé les restrictions liées au Covid-19 en janvier. Selon le ministère américain du Commerce, les échanges commerciaux entre les États-Unis et la Chine ont augmenté d'environ 5 % en 2022 pour atteindre près de 690 milliards de dollars, établissant ainsi un record sur quatre ans. Bien que l'administration du président américain Joe Biden ait imposé de nombreux embargos à la Chine sur les semi-conducteurs et les technologies de pointe, les entreprises sont toujours à la recherche de nouvelles opportunités dans ce pays d'un milliard d'habitants dans d'autres domaines.
Lors d'une visite à Shanghai en mai, le PDG de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a laissé entendre que la banque n'avait pas l'intention de quitter la Chine. « Lorsque nous faisons des affaires dans un pays, nous ressentons à la fois des avantages et des inconvénients », a-t-il partagé.
En 2021, JPMorgan a obtenu l'autorisation de devenir la première institution financière étrangère à détenir entièrement une société de valeurs mobilières en Chine. Malgré la tourmente croissante qui règne ici, les commissions de courtage constituent toujours un avantage considérable.
Le PDG d'Apple, Tim Cook, le PDG de Qualcomm, Cristiano Amon, et le PDG d'Intel, Pat Gelsinger, ont tous visité la Chine ces derniers mois. Selon Nikkei , le gouvernement chinois « déroule le tapis rouge » devant les chefs d’entreprise, en organisant des rencontres avec de hauts fonctionnaires. Alors que l’économie peine à se remettre du Covid, M. Xi considère les investissements étrangers et la technologie comme essentiels pour assurer une croissance économique stable et contrer les efforts américains visant à couper les chaînes d’approvisionnement.
La liste des PDG étrangers en visite en Chine comprend également Peter Wennink, PDG du fabricant d'équipements semi-conducteurs ASML, et Jean-Marc Chery, PDG de la société de semi-conducteurs STMicroelectronics. Le 7 juin, STMicroelectronics a annoncé un projet de coentreprise visant à construire une usine avec un partenaire local à Chongqing.
En avril, le président français Emmanuel Macron s'est rendu en Chine avec une délégation de chefs d'entreprise, dont le PDG d'Airbus. Le constructeur aéronautique a convenu avec les autorités locales de construire une nouvelle chaîne de montage à Tianjin et a reçu une licence pour fournir 160 avions.
Le chancelier allemand Olaf Scholz se rendra également en Chine avec des entreprises à l'automne 2022. La Chine a rendu la pareille en envoyant une délégation dirigée par le Premier ministre Li Qiang en Allemagne le 20 juin.
Cependant, de nombreuses entreprises craignent toujours que les tensions entre les États-Unis et la Chine persistent et recherchent des alternatives. Par exemple, Sequoia Capital a décidé de scinder sa division chinoise. AstraZeneca envisage de dissoudre son unité ici. Les entreprises technologiques comme Apple étendent leurs chaînes d’approvisionnement en Asie du Sud-Est et en Inde pour réduire leur dépendance vis-à-vis du continent.
(Selon Nikkei)
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