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La Belgique doit payer des indemnités pour les vols de bébés dans ses anciennes colonies

Công LuậnCông Luận03/12/2024

(CLO) La Cour d'appel belge a décidé que le gouvernement belge devait indemniser cinq femmes qui ont été séparées de leurs mères et placées dans des orphelinats pendant la domination coloniale belge en Afrique. La Cour a confirmé que l’acte de séparer les enfants de leur mère constitue un crime contre l’humanité.


La Belgique doit indemniser les femmes qui ont été enlevées à leurs mères et placées dans des orphelinats en République démocratique du Congo lorsque le pays était encore une colonie belge, a décidé un tribunal le 2 décembre. La Cour d'appel de Bruxelles a annulé une décision antérieure d'un autre tribunal selon laquelle il était trop tard pour inculper l'État.

Le tribunal a estimé que même si les incidents se sont produits il y a 70 ans, ils constituaient des crimes contre l’humanité et n’étaient donc pas soumis à prescription. "Le tribunal condamne l'Etat belge à réparer le préjudice moral causé par la perte de contact avec leur mère, ainsi que l'atteinte à leur identité et à leur relation avec leur environnement d'origine", peut-on lire dans le jugement.

indemnisation pour les coups infligés aux nouveau-nés dans des zones géographiques particulières 1

Simone Ngalula, Monique Bitu Bingi, Lea Tavares Mujinga, Noelle Verbeeken et Marie-José Loshi sont les plaignantes dans cette affaire. Photo : AP

Les cinq femmes au centre de l'affaire sont Simone Ngalula, Monique Bitu Bingi, Lea Tavares Mujinga, Noelle Verbeeken et Marie-Jose Loshi. Ils sont tous nés entre 1946 et 1950, pendant la période de domination coloniale belge en République démocratique du Congo (1908-1960), ainsi qu'au Burundi et au Rwanda (1922-1962).

Bien qu’il n’existe pas de données exactes sur le nombre d’enfants touchés, les experts estiment que ce nombre pourrait atteindre 15 000 enfants. La Cour d’appel a décrit ces actions comme « un plan systématique visant à rechercher et à enlever des enfants nés de mères noires et de pères blancs ».

Dans une interview accordée au Guardian, Monique Bitu Bingi a rappelé qu'un homme blanc avait visité le village et que sa famille avait été informée qu'ils devaient l'emmener dans une mission chrétienne à trois jours de là.

« J'ai pleuré et pleuré, mais il n'y avait personne », a-t-elle partagé à propos de ses souvenirs de ce jour de 1953.

Cette affaire est la première à faire la lumière sur le sort des enfants nés pendant la période coloniale belge en Afrique de pères blancs et de mères noires. Ces enfants n’étaient pas reconnus par leurs pères ni assimilés à la société blanche. Les mères ont été obligées de placer leurs enfants dans des orphelinats dans des régions qui constituent aujourd’hui le Burundi, le Rwanda et la République démocratique du Congo.

Les cinq femmes impliquées dans la plainte ont déclaré avoir été placées dans des institutions catholiques et y avoir vécu jusqu'à ce que la Belgique se retire de ses colonies lors de l'indépendance. Puis ils ont été abandonnés.

Hoai Phuong (selon DW)



Source : https://www.congluan.vn/bi-phai-boi-thuong-vi-danh-cap-tre-so-sinh-o-cac-thuoc-dia-cu-post323970.html

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