(QBĐT) - Le Dieu du printemps donne aux gens un nouvel âge
Donne-moi une paire de fils d'argent pour faire battre mon cœur
donne moi un peu de blush
un ciel de vêtements de soie séchant dans le vent de l'après-midi
J'ai soudain su que j'étais amoureux.
une fleur de moutarde quelque peu innocente
les fleurs jaunes teignent le rêve
la vieille rivière est toujours claire
Chemise mouillée sous la pluie printanière en attente
La route de campagne est herbeuse mais il n'y a personne en vue.
fumée et rire
un groupe de fées taquinant les gens de loin
Retour à la jeune ville
boîte mail cartes de voeux printemps
Les étrangers me manquent
souviens-toi de la fleur de moutarde avec le vent jaune
NGUYEN TRONG TAO
Commentaire:
Le printemps est toujours un sujet intéressant pour les poètes, même s’il n’est ni nouveau ni surprenant, et l’écrivain subit beaucoup de pression s’il veut écrire un bon poème. Avec L'Illusion du printemps, le poète Nguyen Trong Tao a surpris les lecteurs :
Le Dieu du printemps donne l'âge aux gens
Donne-moi une paire de fils d'argent pour faire battre mon cœur
donne moi un peu de blush
un ciel de vêtements de soie séchant dans le vent de l'après-midi
C'est une autre année, mais certaines personnes s'améliorent, d'autres vieillissent. Les deux croquis, blush et cheveux gris , semblent si déplacés et pourtant si cruellement évidents. Et, dans cet inconvénient, l’amour est apparu avec tant d’attente, avec tant d’espoir. Plus un amour est fragile et plein d’espoir, plus il est passionné et anxieux, les deux sentiments étant entrelacés :
J'ai soudain su que j'étais amoureux.
une fleur de moutarde quelque peu innocente
les fleurs jaunes teignent le rêve
la vieille rivière est toujours claire
Les deux mots « surpris » nous surprennent. Alors, quelle est l’histoire depuis le début du poème jusqu’à maintenant ? Les rêves, sont-ils des engouements, sont-ils des associations ? Non, cette conscience est si sobre et poétique, que personne n’a jamais comparé une personne d’âge moyen amoureuse comme elle à une fleur de moutarde au bord de la rivière (une fleur de moutarde quelque peu innocente). Si les fleurs de pêcher, d’abricotier, de manguier, de longane… sont la promesse d’une nouvelle saison, une saison de fruits sucrés, alors les fleurs de canola sont l’incarnation du retard. Le temps est comme un « vieux fleuve » dont personne ne sait où il s’est écoulé.
Mais bon, l'inquiétude est comme ça, vis simplement tes rêves au maximum :
Chemise mouillée sous la pluie printanière en attente
La route de campagne est herbeuse mais il n'y a personne en vue.
fumée et rire
un groupe de fées taquinant les gens de loin
Dans l’illusion, toute la beauté et la merveille apparaissent. Une route déserte (une route de campagne herbeuse sans personne en vue), pleine de mystère et de magie (fumée et rires), à la fois sauvage et primitive. Cette attirance pousse les gens à s'engager imprudemment dans des illusions sans plus avoir peur. Après tout, après tant d'années, savoir aimer est toujours le bonheur. Mais alors, tous les beaux rêves s'évanouissent, toutes les illusions disparaissent, ne laissant que les questions de réalité :
Retour à la jeune ville
boîte mail cartes de voeux printemps
Les étrangers me manquent
souviens-toi de la fleur de moutarde avec le vent jaune
Un « étranger » qui nous rend amoureux et qui nous manque à ce point n’est plus un étranger. Comme la fleur de moutarde, même si elle est en fin de saison, elle ne se fane pas mais reste doucement « comme un rêve ». Le poème se termine sur un amour inachevé, sans rien qui vaille la peine d'établir un lien, mais pas sans cœur non plus...
Le printemps est ainsi, familier et pourtant surprenant, comme si tout était présent mais plein d’illusion. Illusions du beau charme, de la beauté et des illusions même pour nos propres cœurs…
Bui Viet Phuong
Source : https://www.baoquangbinh.vn/van-hoa/202502/tho-chon-loi-binh-ao-giac-mua-xuan-2224477/
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