(CLO) Selon des sources de Reuters, l'Arabie saoudite a abandonné ses efforts pour parvenir à un traité de défense global avec les États-Unis et normaliser ses relations avec Israël. Au lieu de cela, Riyad fera pression pour obtenir un accord de coopération militaire plus limité.
L’Arabie saoudite a jusqu’à présent minimisé sa demande de reconnaissance d’un État palestinien, arguant qu’un engagement public d’Israël en faveur d’une solution à deux États pourrait suffire à progresser vers une normalisation entre les deux pays.
Cependant, les récentes actions militaires d’Israël à Gaza ont alimenté le mécontentement régional, incitant le prince héritier Mohammed ben Salmane à insister sur le fait que la reconnaissance d’Israël doit s’accompagner de mesures concrètes vers l’établissement d’un État palestinien.
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken rencontre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, à Riyad, en Arabie saoudite, le 23 octobre 2024. Photo : REUTERS/Nathan Howard
Bien que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu soit désireux de conclure un accord de normalisation avec l’Arabie saoudite, il est confronté à une forte opposition dans son pays. Il est peu probable que le gouvernement israélien fasse des concessions sur la question palestinienne en raison de la pression exercée par sa coalition au pouvoir.
Au lieu d’un pacte de défense global entre les deux parties, l’Arabie saoudite et les États-Unis envisagent un accord militaire de moindre envergure. L’accord pourrait inclure : l’élargissement des exercices militaires conjoints pour contrer les menaces régionales ; Coopération industrielle de défense entre les entreprises des deux pays ; Investissement dans les technologies de défense avancées, en particulier la défense AUV : soutien américain à la formation, à la logistique, à la cybersécurité et au déploiement de systèmes de missiles Patriot pour améliorer la défense antimissile.
Toutefois, l’accord n’est pas un traité de défense contraignant, comme le modèle du pacte américain avec le Japon ou la Corée du Sud.
Les perspectives d’un accord dépendent du paysage politique aux États-Unis. Alors que l'administration du président Joe Biden espère parvenir à un accord avant qu'il ne quitte ses fonctions en janvier 2025, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pourrait changer la donne.
M. Trump pourrait encourager l’Arabie saoudite à soutenir son « Plan du siècle », largement critiqué pour avoir refusé l’autodétermination des Palestiniens. Les experts affirment que M. Trump saisira toutes les opportunités pour parvenir à cet accord historique.
L’Arabie saoudite continue d’insister sur le fait que la création d’un État palestinien, avec Jérusalem-Est comme capitale, est une condition préalable à l’instauration d’une paix et d’une stabilité durables dans la région du Moyen-Orient.
Cao Phong (selon Reuters, CNN)
Source : https://www.congluan.vn/a-rap-xe-ut-co-the-tu-bo-viec-theo-duoi-hiep-uoc-quoc-phong-voi-my-post323572.html
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